Ubérisation : Un autre type de collaboration professionnelle qui n’est pas encore prêt de disparaître !

A l’heure où Uber vient encore d’éliminer les règles régissant les rapports professionnels, l’entretien d’embauche reste une source de stress pour tout le monde, c’est même une véritable plaie dont on pourrait très largement se passer !

En prenant un peu de recul, on s’aperçoit que – a priori- les promesses faites par l’économie de la demande, pourtant enthousiasmantes, n’ont pas du tout été à la hauteur de ce qu’elles prétendaient être. Même avec l’expérience du confinement, le télétravail ne s’est pas généralisé, loin de là, et force est de constater que les vieilles habitudes persistent chez des employeurs accrochés par-dessus tout aux vieilles méthodes… 

L’entretien d’embauche, un véritable cauchemar pour tout le monde !

Il ne faut pas chercher très loin pour en connaître la raison, car elle est simple, très simple même et elle n’est autre que la volonté d’avoir un contrôle absolu sur un individu que l’on rémunère financièrement !

« C’est mon investissement et je veux absolument avoir le contrôle absolu sur ce dernier ! »

Dans les grandes lignes, c’est à peu près le raisonnement que tout employeur a dans la tête lorsqu’il fait passer un interview à un employé potentiel. Mais même si on ne peut pas forcément lui en vouloir – l’argent restant toujours le nerfs de la guerre – on peut néanmoins se demander si ce principe n’est pas issu d’une erreur monumentale qui date d’une époque révolue et que l’on veut absolument perpétuer malgré son côté obsolète ?

L’entretien d’embauche, c’est un véritable cauchemar pour tout le monde alors pourquoi perpétuer cette tradition ?

Qu’il s’agisse d’une candidature spontanée – avec le sempiternel « Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre entreprise, mais malheureusement,  nous ne pouvons pas donner de suite positive à votre offre »- ou non, personne ne semble s’être vraiment demandé – à l’exception des personnes qui ont réinventés le monde en mettant sur pied des applications de type Uber – pourquoi l’ancien modèle persiste encore ?

Une rupture qui est presque impossible à mettre en place !

Connaître et surtout avoir en face de nous la personne avec qui on va travailler reste une règle primordiale (pour la sécurité psychologique) dans une relation professionnelle, sur le long terme. Mais il y a aussi et surtout ce besoin récurrent de contrôler l’individu qui travaille pour nous. Entendons par là que nous voulons instinctivement amortir notre investissement et être persuadé qu’il sera bien utilisé…

En voyant les choses différemment, on pourrait se demander s’il serait possible de ne plus imposer à qui que ce soit ce calvaire de l’entretien d’embauche et de faire en sorte que chaque personne puisse travailler avec l’autre d’une manière complètement spontanée ?

Cette option est possible – Uber l’a démontré – mais elle nécessite une complète rupture avec un modèle qui veut qu’il y ait absolument un employeur et un employé subalterne !

Autrement dit, dans ce type de modèle, il n’y aurait plus de rapports hiérarchiques entre les uns et les autres. Cela veut dire aussi que seuls des prestataires de services interagissent avec les fournisseurs de ces mêmes services. Nous sommes donc dans ce cadre, dans une situation dans laquelle nous pourrions effectuer des missions temporaires, un peu à l’image des livreurs et des chauffeurs Uber.

Mais c’est ici que le bas blesse car la très courte histoire du XXI°siècle nous a démontré que cette aventure était parfois risquée pour les entreprises qui tentaient de s’y aventurer !

Ecraser les gens ?

Uber a failli aller à la casse dans de nombreuses villes dans le monde, mais malgré tout, l’entreprise a résisté malgré les multiples attaques menées contre elle, venant des états ou des syndicats et c’est sans compter sur les personnes qui y travaillent en interne…

Il est clair que le modèle d’embauche traditionnel que l’on connaît aujourd’hui est loin d’être celui utilisé par Uber :  

Pas de contrat, des règles de travail soumises au plus strict minimum et en même temps une tentative de pousser les gens à des limites parfois extrêmes, sans que ces derniers puissent faire appel à des organismes ou des institutions publiques pour pouvoir prétendre à une certaine forme de sécurité sociale. Voilà comment on pourrait résumer ce que l’emploi de demain, façon Uber, serait dans l’avenir, sauf que c’est sans tenir compte de la philosophie à la base même de cette entreprise révolutionnaire…

Rappelons-nous que le modèle Uber était basé avant tout sur le partage d’un patrimoine automobile personnel – sur le vif – et que tout le monde pouvait y adhérer, tant pour les offreurs que pour les demandeurs. Là où le bas blessera par la suite résidera dans le fait que le monde entier s’est rendu compte du potentiel formidable de la liberté que le système offrait. Et bien entendu, du fait d’échapper à cet horrible entretien d’embauche qu’on impose aux futurs employés potentiels et qui dans la plupart des cas se feront probablement recaler…

Comment s’étonner alors que des dizaines de millions de personnes puissent être tentées vers ce modèle ?

Uber vient de lancer ses premiers services de voitures avec une conduite complètement autonome. En d’autres termes, les chauffeurs ont complètement disparu !

Plus que jamais, nous sommes en face d’un bouleversement dans le monde professionnel et celui-ci nous invite – instinctivement – à aller vers de nouveaux horizons, quitte parfois à en payer le prix fort, mais peut-être est-il temps de comprendre que changer véritablement de modèle et de reconnaître que la répartition du travail et surtout du bonheur au travail, sont intimement liés à des nouveaux modèles que les institutions traditionnelles ne veulent pas forcément reconnaître ?

Si on accepte ce constat, il est impératif d’adapter de nouveaux systèmes mais il faut avant tout avoir le courage d’admettre que la sécurité de l’emploi, voire même tout le principe de la sécurité sociale est à revoir et cela ce n’est pas du tout une chose facile, surtout dans l’Union Européenne…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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