Quelles sont les alternatives pour les sites touristiques surpeuplés ou les parcs nationaux pris d’assaut ?

Le Mont Saint Michel surpeuplé, des ports de plaisance dans lesquels on ne peut plus circuler, certaines îles, dont la Corse qui envisagent d’imposer un quota maximum de touristes, des avions et des aéroports surchargés et bien d’autres choses encore…

Le tourisme est-il devenu fou ?

Bon, c’est un fait, tout le monde veut voir les mêmes choses et cela commence sérieusement à poser un problèmes pour les écosystèmes locaux. Et il n’y a pas que la faune et la flore qui sont concernés, mais les habitants se plaignent eux-aussi. 

Surconsommation, nécessités d’approvisionnement, pollution… le tourisme de masse sur les endroits les plus prisés de la planète posent de sérieux problèmes et mettent en danger un patrimoine, souvent très fragile. Cela implique aussi que dans le futur nous devrons trouver des alternatives et cela tombe bien, car nous disposons des moyens technologiques nécessaires pour satisfaire un grand nombre de personnes. 

Le tout c’est d’y mettre les moyens…

La bonne nouvelle !

Depuis environ un siècle et demi maintenant, le besoin d’aller voir ailleurs, le temps d’un week-end ou d’une semaine, a fait progressivement sa place pour devenir un élément fondamental dans la vie d’une grande partie des individus vivant sur cette planète. Nous partons au soleil en hiver, nous partons pour visiter des amis lointains, nous partons pour avoir de la neige, et nous partons pour aller, entre autres, faire du tourisme dans des lieux précis ou pour faire une randonnée dans un parc national. 

Bref, nous avons besoin de voir le monde…

Mais est-ce que le vieil adage qui consiste à voyager pour former la jeunesse tiendra encore la route demain ?

L’équilibre naturel de notre belle planète s’est lourdement fragilisé depuis que les humain ont attrapé cette fièvre des vacances, au point tel que nous, ou la future génération, devront bien finir par remettre en question le fait même de voyager. Au mieux, de changer la manière dont nous concevons les voyages, au pire de stopper tout ça. Le problème est que nous avons ce besoin presque inné de découvrir le monde. Dans le cas contraire, on pourrait se lasser du lieu dans lequel nous vivons et avoir une récurrente et insatiable envie de partir. D’autant plus que de nouvelle destinations pointent à l’Horizon :

Les touristes spatiaux, à défaut d’être nombreux, sont déjà inscrits sur une liste qui va être très longue et il est clair que c’est un nouvel Eldorado qui s’ouvre à nous. Inévitablement dans les prochaines années certains vont en rêver, mais faute de moyens, ils ne pourront pas se lancer dans l’aventure. Mais comme dans tout, la démocratisation du voyage spatial va se mettre en place et avec elle, de nouveaux idéaux…

Le Mont-Saint- Michel, c’est ringard !

Aussi, le besoin de visiter notre monde va progressivement muter vers d’autres horizons, d’autant plus que de nouvelles tendances vont se mettre en place :

Tout d’abord, pour les plus jeunes et pour les retraités qui n’ont pas eu le temps de le faire lorsqu’ils travaillaient, ce phénomène ne va pas s’estomper pour autant, bien au contraire. Pour les premiers, différents facteurs pourraient même les pousser à entamer une sorte de long voyage tout en travaillant. Plus de souplesses des employeurs dans les années à venir, développement des technologies facilitant le télétravail, d’autant plus qu’Internet devrait être disponible partout sur la planète, ou encore entre autres choses, la difficulté de se loger dans les endroits à la mode, voire même de pouvoir acheter un bien immobilier en début de carrière. Ajoutez à cela le réflexe AirBnB et vous avez un cocktail détonnant pour pousser les plus jeunes, entrants dans la vie active, à satisfaire leur besoin de voir le monde, ce qui ne va en rien annuler l’envie d’aller dans l’espace…

L’espace qui d’ailleurs va progressivement s’équiper d’une base lunaire, de stations orbitales, tant publiques que privées, et qui va voir plusieurs vaisseaux emmener des touristes pour quelques heures, voire pour quelques jours.

A cette base lunaire, qui va progressivement se développer dans la seconde partie du siècle, une colonie lunaire va elle aussi se mettre en place et avec elle, forcément une industrie touristique. Si le tourisme sur Mars est difficilement envisageable, sinon à très très, très, long terme, étant donné qu’un voyage durera au moins trois ans (plus d’un an pour le voyage aller/retour et deux ans sur place, les fenêtres de tir ne s’ouvrant qu’à cette fréquence) du moins, nous aurons très vite une colonie sur la Lune. Donc, il y a fort à parier, que le tourisme martien se fera sur terre et pas sur Mars…

C’est justement ici que l’autre tendance, dont nous parlions plus haut, va s’illustrer et elle réside effectivement dans un développement technologique de plus en plus pointu :

Récemment Apple a dévoilé son casque de réalité augmentée et de réalité virtuelle emboîtant sérieusement le pas à son rival Meta. Le bal étant lancé, il est inévitable que cela va déclencher la montée en force de concurrents – et ils sont très nombreux – qui vont à leurs tours développer de nouveaux produits sur lesquels des plateformes vont venir se greffer. Avec celles-ci, on n’aura plus forcément besoin de se déplacer à Paris pour aller voir le Louvre, tant la résolution de l’image sera haute. En ce qui concerne le casque d’ Apple, la résolution est de… 23 millions de pixels, ce qui est absolument démentiel et ce n’est jamais qu’un début. Nous allons donc dans le futur avoir des images encore plus précises que ce que nos yeux sont capables de voir. Ce qui veut dire aussi que nous allons atteindre un pic par lequel l’imaginaire du voyage physique va être dépassé par le voyage virtuel. 

Et nous y voilà !

Dans ces conditions, les voyages touristiques virtuels sur Mars seront très probables et peut-être que la plateforme qui les proposera sera la plus visitée de la planète (Terre). Parallèlement, les lieux touristiques comme le Mont-Saint-Michel vont progressivement – avec le temps – être désertés pour laisser la place au réflexe de la réalité virtuelle. Peut-être pas chez les plus âgés, mais chez les plus jeunes, certainement. 

Faisons une petite parenthèse et imaginons, en termes d’éducation, les merveilles que cela pourrait faire ?

Néanmoins tout ceci n’enlèvera pas des besoins (semi-essentiels) comme celui de partir au soleil pendant l’hiver par exemple. La réalité virtuelle, ça fonctionne pour le tourisme ou pour les musées, mais ça ne fonctionne pas pour les besoins physiques, comme celui de ressentir le soleil sur sa peau, le sable chaud sous ses pieds ou de sentir l’air de la mer et ici encore, la technologie pourrait trouver une solution. Plus du tout virtuelle cette fois mais bien physique…

Le commerce qui a pignon sur rue – le petit commerce – est depuis plusieurs années en pleine mutation. Beaucoup ont déjà fermé leurs portes et certains n’ont jamais trouvé de successeurs. Cela vaut pour les plus petits mais aussi pour les plus gros. Seule une expérience client exceptionnelle fait survivre ceux qui font preuve de créativité. Les autres disparaissent, et ici nous avons un besoin humain (voire même plusieurs), très fort à combler, même et surtout s’il s’agit de plaisirs immédiats. 

Il y a peu de chances que nous puissions nous rendre dans des magasins qui nous donneraient la possibilité de voyager virtuellement, en nous faisant payer à l’heure un voyage virtuel, ce de la même manière que nous l’avons connu au temps des cybercafés. Ne serait-ce que pour la simple et bonne raison qu’à la fois Internet et l’outil informatique (et le réflexe de l’utiliser systématiquement) est déjà bien intégré dans les foyers. Ce qui n’était pas forcément le cas dans la seconde moitié de la décennie 2000. 

Encore que…

A défaut, il serait agréable de pouvoir se déplacer dans un petit commerce, près de chez soi et de s’allonger dans un transat, de siroter des cocktails pendant toute une journée et puis de rentrer chez vous le soir. Ici l’envie de vacances au soleil diminue et le stress aussi. Donner l’impression d’être au bord de la mer n’est technologiquement pas très compliqué et il vous appartient d’imaginer la suite, mais ce qui est le plus important ici, c’est la division très nette entre les besoins psychologiques et les besoins physiques que peut éprouver un individu. 

Les GAFAM et les gros acteurs technologiques se sont déjà emparés du premier aspect, il nous appartient encore de nous emparer du deuxième…

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !

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