Certification d’authenticité : Meta emboîte le pas à Twitter. La gratuité des réseaux sociaux en ligne est-elle remise en question ?

De nos jours – et à juste titre – l’usurpation d’identité semble être la préoccupation privilégiée des​ dirigeants des réseaux sociaux. Après Twitter avec son Twitter Blue, c’est maintenant Meta (Facebook) qui s’y met avec son offre Meta Verified. En gros, il s’agit de badges qui offrent une garantie à l’abonné d’avoir une protection contre l’usurpation d’identité ainsi que d’avoir… privilège ultime, parmi tous les privilèges, accès à un support client en cas de problème. 

Si votre compte Facebook à déjà été piraté, vous connaissez probablement le luxe que cela représente…

Un monde qui se répète, hélas, trois fois hélas…. 

Plusieures choses sont intéressantes dans cette démarche, car elle est révélatrice de plusieures réalités : 

La première et probablement, la plus importante est que rien n’est finalement gratuit et que les réseaux sociaux en ligne doivent eux aussi trouver de l’argent pour vivre. C’est bien entendu une vérité pour tout le monde et on connaît les raisons qui ont poussé Twitter ou Meta à monétiser un nouveau service au sein de leurs réseaux respectifs : la chute des recettes publicitaires. 

Conjoncture économique difficile pour l’un et comportement excessif de son patron pour l’autre….

Ne soyons quand même pas trop exigeants avec Elon Musk. Car il mérite quand même un peu de compassion. Il faut bien avouer que quand on a sorti de sa poche la modique somme de 44 milliards de dollars, on a quand même le droit d’être un peu déstabilisé, lorsque l’on est confronté à une administration (celle de Twitter) qui n’a pas forcément envie de faire en sorte que les choses changent.

L’autre réalité qui éclate au grand jour est que malheureusement, la foule (le peuple, quoi) quant à elle, ne pourra pas échapper au risque de piratage. En bref, si on peut résumer les choses de manière très simple, soit vous payez et vous êtes​ sauvé, si ce n’est pas le cas, vous vous exposez à des risques de hacking, qui peuvent parfois avoir des conséquences catastrophiques sur votre vie. Décidément, Internet nous démontre, une fois de plus, qu’il est le reflet du monde tel qu’il existe. 

Transposez cette situation à la vie réelle : 

C’est très simple, si vous voulez éviter les problèmes de cambriolage dans votre maison, il faut payer (très cher) un système de sécurité qui vous offrira une surveillance et une potentielle intervention physique, sur place, en cas de problème. Bref, sur Internet comme dans la vie réelle, il faut passer à la caisse !

Enfin, la troisième réalité qui ressort de cette démarche, c’est le manque d’imagination de ces entreprises ultra technologiques, pour faire rentrer de l’argent dans les caisses. Ou plutôt peut-être le manque de possibilités de monnayer des services en dehors de la publicité et des jeux vidéo. Ce qui a fait le succès d’Internet, c’est qu’il permettait un accès universel à la connaissance (et en particulier,à la propagation généralisée de la connaissance). En gros cela peut se résumer dans le fait que le monde s’est ouvert au monde, mais aussi et surtout le fait qu’une large majorité de la population mondiale a admis que la plupart des verrous financiers n’apportent pas grand chose à l’humanité, et ce bien au contraire… 

Se rendre indispensable, pourquoi pas ?

Revenons un  peu en arrière…

Mark Zuckerberg rêvait, à une certaine époque, d’une gratuité, oserait-on dire presque universelle. Oui c’est certain – Facebook sera toujours gratuit – et finalement, il y est arrivé en fournissant des outils extraordinaires, pour donner au monde entier le pouvoir de communiquer. Une chose qui était auparavant protégée corps et âme par des opérateurs télécoms impitoyables. Mais – répétons-le, une fois encore – nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours, et la réalité veut que l’argent soit omniprésent.

Quoiqu’il en soit, demander au gens de payer pour plus de sécurité, c’est aussi s’éloigner de la grande idée révolutionnaire que les innovateurs (que sont Elon Musk et Mark Zuckerberg) avaient à leurs débuts à savoir… changer le monde

Force est de constater que le monde ne change pas, puisque ce sont toujours les plus démunis qui sont soumis au(x) risque(s) de piratage(s). C’est très fâcheux car ce qui fait ces réseaux sociaux en ligne – nous parlons bien ici de l’ADN de ceux-ci – c’est exactement le nombre d’abonnés (donc la masse), qui elle-même provoque l’intérêt d’une personne à l’adhésion à ce réseau (ou de son importance en tant que célébrité et c’est particulièrement le cas pour Twitter et visiblement pour Meta). En gros, si cette masse populaire n’adhère pas au réseau social, ce même réseau ne vaut rien du tout !

Que faire donc, dans ce cas ?

Faut-il multiplier la monétisation des services ou continuer de donner à la population une plateforme truffée d’outils, conçus pour les faire évoluer dans un monde qui échappe finalement à tout le monde ?

A quoi pourrait ressembler le réseau social de demain ?

Regardons le paysage technologique en face…

Nous avons un monde asiatique désormais bien installé, qui développe des équivalents hors normes, à son alter ego occidental. Dans ce monde occidental, nous avons (au grand dam des autorités européennes) une poignée d’entreprises américaines, qui ont, n’ayons pas peur de le dire, absolument toutes (et absolument toutes) les ressources pour orienter l’Occident vers les chemins du futur.

Bref, nous n’avons d’autres choix – nous européens – que de nous associer avec ces entreprises américaines, voire dans le cas contraire de créer nos propres structures numériques. OK, vu sous cet angle, c’est intéressant, mais on ne voit pas comment nous pourrions, encore une fois, nous européens, créer nos propres structures numériques avec d’innombrables packages de législations contraignantes pour nos entreprises ?  

Nous en sommes donc réduits à une autre réalité :  Sans nos partenaires américains, nous n’irons pas très loin…

Bon et où en sommes-nous avec l’avenir du réseau social ? 

Le réseau social possède un atout majeur et celui-ci n’est autre que celui de connecter la… société mondiale !

Facebook, c’est à peu près le tiers des habitants de la planète qui sont connectés entre eux. En d’autres termes, c’est un potentiel absolument démentiel, qui pourrait réellement marquer un véritable changement dans le monde.

Une fois de plus, c’est chez Maslow qu’il faudrait aller chercher les réponses aux questions que nous nous posons sur nos sociétés et de manière plus générale, sur le monde. 

Considérons les choses sous cet angle:

Si les réseaux sociaux en ligne pouvaient pallier à tous nos besoins, nous ne manquerions en fait plus de rien…

Cela signifie que tous nos besoins devraient être comblés : satisfaction professionnelle, créative et sociale, voire distractive et hygiénique (en termes de soins de santé). Finalement nos besoins se résument en gros en ces quelque termes…

Un réseau social en ligne pourrait bien dans le futur constituer une excellente base de travail à ce qui pourrait devenir une Super App. Celle-ci serait censée nous donner toutes les satisfactions dont nous pourrions avoir besoin dans les années à venir, et ce et surtout pour le bien être de tous. Malheureusement, il semble que les grosses entreprises technologiques prennent un autre chemin – celui du court terme – et c’est déplorable !

Espérons que les choses changeront…

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