Frontières numériques…

Grâce aux constellations de satellites permettant aux gens du monde entier d’avoir une connexion dans les coins les plus reculés du monde, on peut en Afrique, en disposer simplement partout. Il y a à peine dix ans, c’était tout simplement impossible. Elon Musk est arrivé avec son projet complètement démentiel et comme d’habitude, il a réalisé ce qu’il voulait. Toute notre problématique maintenant, c’est bien de savoir quel réseau utiliser, car cette guerre technologique qui n’en finit plus avec la Chine ne fait pas toujours les affaires de Earth, ni des africains d’ailleurs. Nous sommes d’ailleurs au bord d’une rupture des frontières numériques avec les quatre autres nations du monde, la Chine/Afrique, bien entendu, l’Inde, les nations orientales et la Russie. Toutes sont dans les étoiles et ont bien l’intention de les contrôler autant que possible. Mais il y a pire encore, les cyber attaques venant des uns et des autres et surtout les moyens technologiques, logistiques et financiers que cela implique pour les contrer, pousse les cinq nations à se dire que tout le monde vivrait bien mieux si chacun vivait chez lui et c’est probablement vers cela que nous allons aller dans les prochaines années. Maintenant, ce n’est pas une chose facile à mettre en place mais tout va dans ce sens là. Il ne fait aucun doute que les équipes de Earth seront de la partie et j’ai l’impression que je vais devoir m’y coller et pour une fois, je ne vois pas vraiment ce que contribuer à un volet de plus dans une guerre froide qui dure depuis 1919 – et pas après la seconde guerre mondiale, comme tout le monde en est persuadé – a de vraiment bien excitant…

Il est vrai aussi que si les frontières numériques étaient installées une fois pour toutes, j’aurais bien moins à craindre pour les données que cette petite garce m’a piqué, du moins dans un contexte international technologique lié à la sécurité. Maintenant sur le point intime, elle est quand même capable de faire des ravages très sérieux car l’hyper trucage pornographe c’est bien une putain de réalité. J’en sais quelque chose, je viens d’en être victime et je vous assure que ce n’est pas facile de se débarrasser de cette merde, surtout quand vous parcourez le monde entier et que sur les routes du grand voyage on en rencontre du monde. Bref, même dans le cas d’un mur de Berlin numérique mondial, nous n’échapperons pas à la cybercriminalité en interne, mais on pourra davantage la contrôler. Enfin ça évitera aux chinois ou aux russes de faire péter les premiers vaisseaux occidentaux qui pourraient coloniser la Lune et Mars avant eux, surtout avec du monde à bord. 

Bref, maintenant il s’agit de savoir si certaines constellations n’interfèrent pas sur les communications satellitaires des autres…

Pour l’instant, tout va bien car rien que pour l’Occident, nous en détenons quatre très bien rodées sur les cinq déployées. Ce qui fait que pour la navette dans laquelle je me trouve, je suis complètement opérationnel, sauf si je prends un missile sur la tronche, bien entendu ! Vous connaissez probablement le vieil adage « C’est l’Afrique hein patron ! ». Et bien l’Afrique j’y suis et ce territoire est désormais détenu moralement par la Chine. Peu importe, car le projet Highway City, c’est un prototype qui y est développé pour le monde entier, voire même pour l’Univers tout entier, c’est même le grand projet de Earth

Dakar, comme beaucoup de villes africaines est une ville dense où il n’est pas facile de sortir sans vous arracher les cheveux. Ça du moins, c’était avant, mais comme à son habitude l’entreprise a su déceler dans les autoroutes souterraines, issues d’une des entreprises d’un gars que j’ai déjà cité ici, une opportunité qui fait que ce n’est désormais plus difficile d’entrer dans une ville et d’en sortir en navette autonome. Résultat, en moins d’une heure, la première station de relais de sortie est disponible directement sur l’autoroute terrestre. C’est un gain de temps extrêmement précieux qui me permet aussi de me connecter avec mes vieux clous qui, je le suppose sont encore en train de se gratter les burnes et de caresser leurs chiens en attendant gentiment de se faire secouer les fesses et ça tombe bien, c’est bien ce que j’ai l’intention de faire !

Le scénario, dans la navette comme dans le chalet que je louais à Tulum (enfin que la société me mettait à disposition), est exactement le même. J’enfile mon casque et je convoque l’hospice pour rejoindre la salle de réunion. 

  • Bon, les viocs, lâchez vos déambulateurs et vos couches pour incontinents et ramenez vos fraises dans le labo !
  • ————————————————
  • Putain, bougez-vous les fesses bandes de blaireaux centenaires !
  • ————————————————
  • Ok, j’envoie maintenant un putain de message au boss pour remplacer complètement cette équipe de syndicalistes dégénérés !
  • Ohhhhhhh, ça va, hein blanchette ! T’existe pas hein, on te faisait marcher et on a même d’excellentes nouvelles pour toi : 
  • Putain Ray, tu me fais chier, mais allonge quand même !
  • J’ai l’honneur de t’annoncer que nous sommes sur le point d’éliminer toutes les formes de criminalités urbaines et c’est une putain de grande nouvelle parce qu’il était vraiment temps que ça s’en aille cette merde, non ?
  • Bon oui, allonge, parce que franchement entre pisser dans un violon et gratter ses couilles, je ne vois pas vraiment ce que ça signifie, et grouille toi parce que j’arrive bientôt à ma prochaine destination !
  • Ouais, ne fais pas de ton businessmen mijaurée, mais sache que notre mélange synthétique à base d’arômes de cul et de couilles de putois, dans les trois sites que nous avons essayés a fait des ravages. En quelques heures les flics se sont retrouvés surchargés de travail et ils n’y comprenaient rien du tout…
  • Explique ?
  • Les bureaux de police se sont retrouvés bondés de monde qui déchirent leur race et qui venaient pleurer en s’agenouillant à terre en disant qu’ils ne le feraient plus jamais de leur vie – les flics, dont la plupart étaient en train de gerber dans les corbeilles à papier –  n’étaient même pas capables d’identifier de quoi il s’agissait. Certaines personnes déposaient plaintes, d’autres proposaient de payer pour avoir le shampoing qui leur permettrait de ne plus faire fuir leurs chiens à toute vitesse et surtout leurs chats qui leur bondissent dessus, en les griffant violemment, dès qu’ils sentaient l’odeur de leur maîtres. Et c’est sans compter sur tous les mecs qui étaient à la rue parce que leurs mœufs ne supportait plus leur puanteur.
  • Putain, c’est pas vrai ?
  • Et si Blanchette, on vient de lancer une véritable bombe et ça va clairement en calmer plus d’un. Je peux te dire que nous nous apprêtons à vivre dans un monde radieux. Du moins chez nous !
  • Quel public tu as visé, avec ta bande de vieux débris ?
  • Putain K, ça t’arracherais la tronche de dire qu’on a franchement assuré ici ?
  • Ouais, mais franchement vous étiez à deux doigts d’aller finir vos jours chez Boeing, mais maintenant, tu as toute mon attention Ray ! 
  • OK, nos trois cibles étaient à la base, les tagueurs, les pollueurs et les agresseurs. Nous avons étendu la liste aux violeurs et aux voleurs puis ensuite aux cambrioleurs, dans les quartiers où étaient recensées le plus souvent les six de ces crimes dans les trois villes que nous testons, avec un minimum de matériel expérimental de sept colonnes par quartiers. Elles n’ont pas chômées et sont retournées sur leurs bornes de recharges après un peu moins de quatre heures, ce qui n’est pas si mal pour des modèles expérimentaux. Nous avons recensé environ 700 interventions toutes confondues, sans avoir pour l’instant encore un résultat précis. On analyse tout ça et on se parle bientôt petit cul. 
  • Ok Mec, j’arrive sur mon nouveau taff. Bon boulot, à plus !
  • Salut blanchette, remet une bise sur la fesse gauche de biquet !

OK, on arrive à destination et le premier contrôle avant l’arrivée des grands chefs, c’est bien entendu ces points de repos qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les trois différents modèles de Highway Cities. Comme il vont faire le même parcours que moi, et bien je suis celui qui est chargé de vérifier si tout va bien et si le système est bien rodé. 

Nous avons conçu ces espaces comme des aires de repos dont les priorités sont le confort, l’accès et la sécurité de manière à ce qu’une personne ou une famille pourrait traverser le monde entier sans même passer par les cases Highway Cities, sauf pour un approvisionnement important et par une mise à jour du véhicule dans lequel les gens circulent.

Les espaces sont avant tout sécurisés, adaptés à chaque environnement, on peut y passer la nuit dans son véhicule, profiter d’aires de picnics individuelles et des espaces sanitaires plus vastes, surtout non surchargées, mais il y a aussi moyen de parler et de sympathiser avec les autres puisqu’un grand nombre des gens qui fréquentent ces aires de repos font partie du grand voyage universel. Des Food Trucks très locaux (un peu trop peut-être) proposent leurs produits, des petits artisans investissent les espaces de marchés permanents et ces centres sont aussi des points relais pour les dépôts de livraison servant d’intermédiaires sur toute la Highway. Le petit plus, c’est bien entendu ces tentes glamping permanentes et ce petit bureau touristique qui vous propose toutes sortes de randonnées ou d’excursions dans la nature et de vivre des expériences client alucinantes. En d’autres termes, c’est un petit paradis sur terre – avec en plus une connexion Internet – et tout cela au milieu de nulle part. De quoi entrer sérieusement en concurrence avec les chinois qui n’ont en gros que l’occupation de pomper tout ce qu’ils peuvent pomper sur ce continent, sans jamais offrir quoique ce soit d’autre. Le seul bémol pour que tout fonctionne, c’est la sécurité et il se trouve que Hearth a une approche de la sécurité un peu particulière. Une approche qui plaît plutôt à des autorités qui ne s’en sortent plus financièrement. 

Les colonnes mobiles de protection et d’alimentation des drones anti agresseurs faisaient déjà partie d’un vaste projet dont le projet Highway City était le bénéficiaire. 

Et c’est à ce moment-ci que je dois les expérimenter in-situ…

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