Les terres rares – donnant les métaux qui sont nécessaires à la fabrication de toutes les nouvelles technologies – sont au cœur des enjeux géopolitiques mondiaux…
Si Donald Trump entre avec autant de zèle dans les négociations de paix dans le conflit ukrainien (en allant autant dans le sens de Volodymyr Zelensky que de celui de Vladimir Poutine) c’est bien parce que l’Ukraine abrite des ressources en terres rares absolument gigantesques. Certaines évaluations estiment ce marché jusqu’à 18.400 milliards de dollars (prenons ces chiffres avec réserve, mais quand même). Autrement dit, du pain béni pour les Etats-Unis qui en ont un cruel besoin puisqu’ils sont à la tête – du moins pour l’instant – de l’innovation technologique mondiale, juste un peu avant la Chine !
La question Groenlandaise ?
De même que pour l’Ukraine, Trump s’intéresse fortement au Groenland qui détient lui aussi d’importantes ressources minières. Il en avait déjà parlé à la fin de son premier mandat et aujourd’hui il remet le couvert en parlant à nouveau d’acheter (pour une bouchée de pain) ce gigantesque territoire au Danemark. Il y a peu de chances pour que cela arrive, mais néanmoins le Groenland va progressivement devenir, un territoire non plus partiellement autonome, mais désormais dans un futur qui n’est pas si lointain, il le deviendra complètement.
Il ne va donc pas falloir attendre longtemps pour que l’actuel président américain – après avoir annoncé qu’il voulait que le Canada devienne le 51°Etat américain – voit ce territoire devenir le 52ème, et ce au détriment de l’Union Européenne bien entendu !
Voir les choses à court terme ne sont jamais bonnes et il serait bon de se demander à quoi cela rime de créer des conflits, qu’ils soient économiques ou militaires, pour annexer les terres de ses voisins ?
Voyons les choses en face :
Cinq nations sont aujourd’hui en train de se dessiner et celles-ci possèdent toutes les technologies nécessaires pour explorer notre satellite naturel et à plus long terme, pour aller développer ces mêmes technologies sur Mars. Alors pourquoi dépenser des milliers de milliards de dollars en pertes militaires plutôt que de se concentrer sur la recherche et sur le développement, notamment afin de développer les moyens nécessaires pour produire des biens dans un contexte extra-terrestre ?
Revenons en au Groenland…
Ce qui nous concerne ici, c’est très clairement une vision à très long terme sur ce que seront les exploitations minières, en dehors des frontières de notre atmosphère :
De deux choses l’une, soit les produits sont manufacturés sur d’autres planètes et reviennent sur terre, prêts à la consommation – en diminuant au passage notre empreinte énergétique sur terre – soit les terres rares reviennent à l’état brut et sont ensuite transformées sur terre. Un état brut peut-être aussi perçu de deux façons, car ils peuvent revenir sous forme de roches, ce qui demanderait un déploiement technologique au niveau du transport, impossible à réaliser au cours de ce siècle. En revanche, ils peuvent aussi revenir sous une forme exploitée (donc diminuée), ce qui minimise au passage la taille des vaisseaux cargos supposés les faire revenir sur terre.
Attention cependant au fait que nous avons à faire ici à une problématique qui concerne l’objet en lui même :
En effet, faire revenir des batteries de 600 kilos, pour des véhicules électriques sera un peu plus compliqué (et surtout moins rentable) pour le starship que de faire revenir un cargo rempli de smartphone (s’il en existe encore) ou de lunettes de réalité augmentée (s’il en existe encore).
Si on lit entre les lignes, une réalité s’impose à nous… Elle n’est pas forcément nouvelle et elle n’est autre que celle de la nécessité de produire toujours plus petit et surtout de produire avec toujours plus d’efficacité (en ce qui concerne les technologies informatiques, il s’agit de la loi de Moore). Et en cela nous sommes sur la bonne voie pour le faire. C’est d’ailleurs ce qui rendrait l’hypothèse de produire certains éléments finis réaliste sur les sols d’autres planètes sans oublier pour autant qu’il faudrait aussi produire les différents éléments nécessaires à la vie sur place…
Le Groenland serait- t-il un terrain d’expérimentation pour les futures exploitations minières sur la Lune et sur Mars ?
Peut-être, car après tout, le pays est aussi une surface aride où tout est compliqué, même le simple fait de boire de l’eau !
Un besoin d’usines complètement automatisées pour des terres très hostiles !
Les deux pôles terrestres seront inévitablement indispensables au recherches qui vont servir pour l’installation d’usines lunaires et martiennes, ne serait-ce que par l’expérience que l’on peut tirer d’un développement dans des milieux dans lesquels il n’est pas du tout évident de vivre. Mais les déserts terrestres – tout aussi arides – seront eux aussi indispensables pour cela. Ce n’est pas complètement un hasard si l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes développent des technologies de pointe et des projets qui simulent ce que pourrait être la vie dans l’espace…
Développer des espaces de survie dans ces milieux est déjà un défi considérable en soi et nous ne sommes certainement pas sur le point d’y arriver dans les prochains mois. Que dire alors du déploiement des transports, des usines d’extractions des minéraux, voire même peut-être des infrastructures de manufacture des produits sur place qui seraient destinés à la consommation terrestre ?
Et c’est encore sans compter sur leur rapatriement sur terre, les homologations, voire même les tests de dédouanement et de désinfection (entendez par là les éventuelles compatibilités pour des bactéries dont nous ne connaissons encore rien) des produits ou des matières brutes…
Bref, la tâche n’est pas simple du tout et il serait grand temps que ceux qui disposent des dernières technologies en vue de déployer des infrastructures dans l’espace commencent à s’en rendre compte !
Toute installation minière sur une autre planète – si elle a lieu – devra être hautement automatisée en attendant le déploiement d’infrastructures servant au développement de la vie sur place. Néanmoins vu les problèmes géopolitiques actuels sur terre, dus entre autres à la chasse aux terres rares, il y a de grandes chances pour que la course à l’exploitation minière extra-terrestre se fasse plus rapidement dans les années à venir, car tôt ou tard – lorsque l’on voit la vitesse avec laquelle les technologies se développent – les ressources de notre belle planète vont rapidement manquer.
On en reparlera d’ici une bonne centaine d’années !
C’était bien ?
Bon…
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