1998, 2008, 2018 : Les trois dates importantes pour comprendre l’ère numérique…

1998, 2008, 2018… De la création de Google au lancement de la Falcon Heavy de Space X… En passant bien entendu par une des crises économique de premier ordre.

Petit retour en arrière, nous voici en 1998 !

Pour ceux qui ont vécu cette époque, vous vous souvenez certainement…

Bill Clinton est président des USA et va bientôt laisser sa place à George.W. Bush, Boris Yeltsin est celui de la Russie, Jacques Chirac doit quant à lui cohabiter avec la gauche de Lionel Jospin…

Internet n’est jamais plus qu’un média sophistiqué qui se paye au compteur : c’est à dire très cher. La téléphonie mobile se paye tout aussi chère. On ne paye pas encore nos courses en euro. On peut encore fumer dans les restaurants et les endroits publics et les sacs en plastiques sont partout.

On commence à parler d’un recyclage des déchets qui serait bientôt obligatoire. Les éoliennes et les panneaux solaires sont presque inexistants et l’informatique arrive tout doucement dans nos mains

1998, c’est la naissance d’une entreprise… Google !

Au départ, on peut croire que l’intention des ses deux fondateurs, Larry Page et Sergueï Brin n’est pas vraiment différente d’une démarche purement capitaliste, qui consiste à tirer parti d’une opportunité et d’en faire un maximum d’argent. Ces deux jeunes gens talentueux, qui ne sont encore à l’époque que des gamins, vont pourtant faire preuve d’une perspicacité absolument exceptionnelle en anticipant parfaitement ce qu’il va se passer dans les prochaines années. Voir même dans un second temps, en fabriquant de toutes pièces le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Techniquement, l’ère numérique ne commence pas encore avec la création de Google, mais plutôt avec l’élément qui lui donne des ailes : les lignes à haut débit qui vont arriver dans nos mains peu de temps après.

La fin du monde que nous connaissions, elle est bel et bien arrivée certes, sans extraterrestres et sans déluges, mais bien avec… l’explosion d’Internet.

Dans les années qui suivent, on va voir s’installer deux phénomènes particuliers : tout d’abord on assiste à la mise en place des grandes plateformes, que nous connaissons aujourd’hui : Wikipédia, YouTube, Tripavisor, Open Table, Ebay, Etsy, etc.

Ensuite, on constate que les internautes s’emparent littéralement du monde et font la démonstration de leurs connaissances, de leurs compétences, voir même de leur avis en participant activement à des forums et des blogs qui poussent sur la toile comme des champignons.

Des révolutions anodines en apparence et pourtant…

Dix ans passent et les mutations technologiques, aux yeux du citoyen lambda du moins, semblent stagner. Mais ce n’est qu’une apparence…

Les lignes à haut débit la finance numérique, la multiplication des plateformes et la dématérialisation du produit culturel forgent doucement les structures fondamentales du nouveau siècle, alors que nombre d’entre-nous voyons toutes ces nouveautés comme de simples améliorations de notre quotidien. 

Le smartphone, Facebook, le Kindle ou AirBnB, sont perçus en 2007 comme de simples innovations technologiques de luxe et non comme des révolutions. Pourtant, elles vont avoir un impact majeur sur les comportements après la crise.

Quand la crise économique éclate en 2008, elle déclenche une véritable guerre contre le consommateur. 

Un sixième de la population mondiale ne mange plus à sa faim. Ceux qui mangent encore perdent leur maison, leur emploi, ou encore leurs épargnes. Les autres subissent le poids des mutations économiques et payent très cher le plein de carburant pour aller au travail ou pour se chauffer. 

La crise de 2008 à un impact direct sur l’économie, mais c’est aussi un véritable lancer de boomerang qui va venir nous gifler un peu plus tard…

Les trois effets 2008…

En 2011, on commence à se rendre compte que la reprise de la consommation tant espérée n’aura, même si on essaye de se convaincre du contraire, pas lieu. Et elle ne reviendra pour ainsi dire, du moins telle qu’elle l’à été par le passé, jamais.

Pourquoi ?

A partir des dernières années de la décennie on a pu observer une véritable explosion de l’immatriculation des véhicules hybrides et électriques, de l’Open Source, de la micro-agriculture, du Bio, du DIY, du financement participatif, de la vague anti-consumériste, du marché de la récupération, de celui de l’échange et enfin de celui du don.

Deuxième phénomène, les merveilles technologiques qui nous ont été servies sur un plateau en 2007 ont généré une explosion de la dématérialisation du produit et du service, qui s’étend maintenant à de nombreux secteurs d’activités économiques.

Parallèlement, le monde numérique à commencé à engloutir une bonne partie du budget des ménages : Prenez l’exemple d’une famille de 4 personnes (deux parents et deux ados) et voyez le budget que cela représente…

Tout ceci laisse évidemment nombre d’acteurs de l’économie traditionnelle sur le côté. Ces derniers s’engagent donc dans une riposte qui aura lieu à plusieurs niveaux : moquerie et discrimination publique, dédain, influence sur le politique et surtout influence – largement relayée par les médias – sur une population prête à tout pour ne pas perdre le peu qu’elle possède.

D’un côté, la vieille garde avec ses réglementations, son État-nation, son obsession pour la croissance, son nucléaire et surtout son pétrole. 
De l’autre une jeune génération prête à renverser la table avec un seul outil… Internet. Et les architectes de cette troisième révolution industrielle, sont progressivement en train d’absorber toute la substance de cette vieille garde avec une audace rarement exprimée auparavant. Allant même jusqu’à remettre en question l’existence de L’État. Comme on peut s’en douter, cela fait beaucoup de mécontents…

Un sentiment de malaise général…

Où sommes nous dans tout cela ? 

Et bien exactement entre les deux… 

Tirés par les uns qui nous martèlent que nous ne devons pas changer et les autres qui nous offrent tellement de confort qu’il nous est difficile de résister.  

Non pas deux époques différentes qui s’affrontent, mais bien quatre époques bien distinctes qui se chevauchent les unes sur les autres et dont nous ne connaissons rien de la moitié d’entre elles.

La première est issue des deux premières révolutions industrielles, dominées par la mobilité et la matérialisation. La deuxième, que l’on appelle la troisième révolution industrielle (Rifkin), qui à l’inverse nous immobilise et dématérialise la plupart des aspects de notre vie (en dehors de nos besoins physiologiques).

Et cela se complique encore un peu plus, car en ce début de décennie, de nouveaux centres de préoccupations s’orientent vers d’autres secteurs qui servent de terrain fertile à une Quatrième révolution industrielle (Schwab). Une révolution qui fera émerger les imprimantes 3D, les drones, les véhicules autonomes, les intelligences artificielles faibles, l’internet des objets ainsi que de puissants robots.

Donc,  nous avons la vieille garde qui continue de nous vendre son modèle contraignant, mais essaye de nous persuader de ses bienfaits. Une autre force nous attire et nous dit qu’il faut revenir sur les erreurs de l’autre camp et un troisième pouvoir montre le bout du nez et nous dit que de toute façon il va balayer la plupart des instances des deux premiers.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que, dans ce contexte, nombre d’entre-nous se sentent perdus…

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Prêts pour la suite

Et pourquoi pas une cinquième révolution industrielle ?

Essayons d’envisager que cette quatrième révolution industrielle ronronne sur nos genoux : Les imprimantes 3D et les objets connectés sont dans tous les foyers, les drones, les véhicules autonomes et les robots envahissent les rues et enfin les intelligences artificielles sont partout autour de nous. Les acteurs économiques sont bien en place et cette nouvelle machine fonctionne à plein rendement…

Une fois que l’intérêt pour cette quatrième révolution industrielle s’atténuera, les préoccupations s’orienteront inévitablement vers une autre révolution industrielle. Et cette dernière risque d’être très différente des précédentes, car l’humain aura probablement réussi à s’émanciper de toutes les lois terrestres auxquelles il a été confronté depuis son apparition sur terre. 

Les quatre révolutions industrielles précédentes ne provoquent pas à ce point une telle modification neurologique et physique de l’être humain.

Nous allons peut être assister à quelque chose qui dépasse très largement le stade d’une simple révolution industrielle. Quelque chose qui pourrait même être comparable à la transition de la préhistoire à l’histoire.

Un monde dans lequel l’homme n’est plus si humain que cela car il sera augmenté, génétiquement et technologiquement. Entouré par des intelligences artificielles ayant conscience d’elles-mêmes. Ce sera une époque ou nous aurons le choix de vivre avec un être artificiel ou un être humain qui ne sera peut-être plus si humain que cela. 

Même notre vision et notre perception du monde ne seront plus si terrestres que ce à quoi nous sommes habitués. L’époque dont nous parlons sera probablement aussi une ère dans laquelle les réalités virtuelles et augmentées seront extrêmement pointues et poussées. Elles influenceront inévitablement la façon dont nous voyons les choses.

Ce sera enfin l’ère de la conquête de l’espace… 

Une conquête de l’espace qui en 2018 prend un tournant majeur avec le lancement réussi de la Falcon Heavy de Spacex, qui va propulser vers la planète Mars un mannequin truffé de capteurs à bord d’un roadster fabriqué par Tesla

Le cerveau, le corps, la vision, la perception, les limites spatiales…

Des impératifs naturels dont nous allons pouvoir probablement nous affranchir…une fois pour toute !

Sébastien Colson

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