2024 ne va pas être simple​, mais on a pas le choix, il va falloir faire avec !

Connaissez-vous le point commun entre Taïwan, la Russie, l’Indonésie, la Corée du Sud, l’Inde, le Mexique, les 27 pays de l’Union Européenne et les Etats-Unis ?

Et bien, en 2024, les populations de ces pays vont devoir se rendre aux urnes pour des élections…

C’est beaucoup, c’est même énorme d’autant plus que l’esprit global de revanche qui pèse lourdement sur le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pourrait bien provoquer lui aussi des élections anticipées. Pour rappel, le pays en a vécu cinq depuis 2019 et tout laisse croire que quand la contre-offensive israélienne aura eu raison du Hamas (si c’est le cas), ce dernier va devoir rendre des comptes et ça ne va pas être joyeux pour lui, s’il n’en finit pas complètement avec la menace qui pèse actuellement sur Israël. 

Toujours est-il que 2024 ne va pas forcément être une année facile, d’autant plus que nous sommes face à une accélération de la désinformation sur les réseaux sociaux !

L’éducation, encore l’éducation…

Savoir faire la part des choses et trier ce qui est bon du vrai, dans l’information que l’on reçoit, n’est pas une chose facile, si on a pas conscience du fait que la désinformation est très clairement une des problématiques principales de notre époque. Aussi, dès aujourd’hui, il va falloir que l’enseignement, dès la maternelle, apprenne aux enfants à vérifier ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent ou ce qu’ils lisent. Dans le domaine, nous avons sérieusement du pain sur la planche car la vérification des sources est plutôt enseignée dans l’enseignement supérieur et universitaire (ou dans le meilleur des cas dans la seconde moitié des études secondaires). Nous devons donc, dès aujourd’hui – en tant que parents – nous concentrer sur cet apprentissage en attendant que le système éducatif se penche sur la question et développe des pédagogies plus appropriées…

Oui mais voilà en attendant, vu la proportion de la population mondiale qui va se rendre aux urnes, imaginons un instant qu’une seule fraction d’entre-elle (mettons 20%) suive aveuglément les bêtises que certains propagent sur Internet ? Dans ce cas, l’équilibre mondial risque très sérieusement de basculer, d’autant plus que la planète flambe aux frontières de l’Europe et au Moyen Orient. 

Nous avons commencé cette décennie avec des confinements, l’échec de Donald Trump aux élections américaines (ce qui est en soit une des bonnes nouvelles de ces trois années trépidantes), l’invasion de l’Ukraine par la Russie, donc en gros le retour à la guerre froide, et enfin cette horrible attaque contre Israël par le Hamas…

Des événements choc qui ont tous eu un impact significatif sur le monde et tout semble indiquer que nous ne sommes pas au bout de nos surprises, bien au contraire !

Victoire de Vladimir Poutine sur tous les fronts ou pas ?

Pour ces pays qui vont organiser des élections en 2024, nous devons quand même faire une distinction, car certains de ceux-ci ont un impact important sur le reste de la planète et d’autres en ont certes, mais dans de moindres mesures. Certains sont au contraire dans des situations géopolitiques très compliquées…

L’Indonésie, le Mexique et l’Inde par exemple comptent parmi ces pays qui ont leurs problèmes, mais dans lesquels des élections ne peuvent pas forcément influencer le monde de manière brutale. L’Inde est en pleine friction avec son voisin chinois, c’est clair et ce n’est pas nouveau, mais on voit mal un (ou une) président(e) indien(ne) conquérir la Chine parce qu’il (elle) se sent à l’étroit chez lui (elle). La préférence étant de former des ingénieurs en informatique et de les envoyer un peu partout dans le monde. Pour le Mexique et l’Indonésie, les problématiques que peuvent rencontrer ces pays – comme tous les autres pays d’ailleurs – sont d’ordre internes (lutte contre la pauvreté et contre le trafic de drogue par exemple). 

Il n’en va cependant pas de même pour Taïwan et pour la Corée du Sud…

Les deux sont de véritables empires technologiques, mais ont des voisins qui ont des dents très longues. La Chine veut envahir le premier et prendre le contrôle de 60% de la production mondiale des semis-conducteurs, et le second  continue de vivre avec son double dégénéré, qui a en 2023, commencé à vendre des missiles (tenons encore en vue que le pays fait face depuis de nombreuses années à des famines récurrentes) à une Russie qui se trouve considérablement appauvrie après plus de 18 mois de guerre contre l’Ukraine . 

Vladimir Poutine se bat d’ailleurs aujourd’hui sur plusieurs fronts :

Il doit d’abord tenir les rênes de son pays et cela passe avant tout par le conflit ukrainien, mais aussi par des élections qui sont supposées se dérouler en mars 2024. Ne soyons pas naïfs, une population qui se retournerait contre lui, politiquement – dans le cas où il aurait miraculeusement un opposant réel – n’est pas un cas envisageable. En revanche, une révolte en interne de la population peut l’être et ce ne serait pas la première fois dans l’histoire du pays…

Et puis, il y a le retour de Donald Trump !

Même si ces deux fronts sont tenus pour le moment avec une main de fer, Poutine va néanmoins vouloir interférer dans les élections étrangères et surtout dans celles de ses deux principaux ennemis occidentaux (du moins c’est lui qui le croit) : Les Etats-Unis et l’Union Européenne !

On doit se douter que la machine de propagande russe s’active en ce moment (nous sommes en octobre 2023) au pas de charge pour interférer dans les deux élections, bien avant l’heure. Et les résultats pourraient voir le retour au pays de l’Oncle Sam, de Donald Trump comme président. Ce qui signifierait très clairement l’arrêt du soutien américain à l’Ukraine. Dans ce cas, l’Union Européenne se retrouverait dans une situation délicate et affaiblie dans laquelle elle serait confrontée au choix de lâcher prise ou de s’endetter considérablement pour que les ukrainiens continuent de se battre. Une situation qui par ailleurs sur le long terme serait dramatique : 

Imaginons un seul instant que la Russie reprenne le dessus et dans l’engouement décide de se rapprocher encore et toujours un peu plus des frontières de l’Union Européenne ?

Les élections sont désormais une arme destructrice qu’il est possible de manipuler pour des pays contre d’autres. La Russie et la Chine – deux nations ayant des ambitions expansionnistes –  excellent dans ce domaine. L’année 2024 sera l’année dans laquelle tous les coups seront permis et n’oublions pas non plus que tout se situe toujours en haut lieux. Aux Nations-Unies, un ami et un ennemi ont une valeur certaine pour arriver à ses fins. Surtout lorsque l’on est membre permanent du conseil de sécurité (ce qui est quand même le cas des deux pays).

Voici donc notre feuille de route pour 2024 (gardez toujours en tête que la désinformation peut faire des désastres) :

Janvier : Taïwan – un pro chinois est nommé à la tête du pays, ce qui évite un conflit armé et un rapprochement avec la Chine qui prend un peu plus la main sur la technologie dans le monde.

Février : Indonésie – rien à signaler (pour l’instant, mais peut-être une voix gagnée aux NU pour Xi et pour Vladimir).

Mars : Russie – Vladimir Poutine gagne les élections et continue de mener sa guerre en Ukraine en attendant que les élections américaines arrivent.

Avril : Corée du Sud – rien à signaler (pour l’instant).

Mai : Inde – rien à signaler (pour l’instant).

Juin : Mexique – rien à signaler (pour l’instant, mais peut-être une voix gagnée aux NU pour Xi et pour Vladimir).

Juin : Belgique – montée conséquente de l’extrême droite dans le nord du pays et de l’extrême gauche dans le sud.

Juin : Union Européenne – les populistes de gauche comme de droite gagnent de nombreux sièges.  

Novembre : USA – Donald Trump gagne les élections, remet son programme en route et gèle les fonds pour l’Ukraine (tout en tenant compte que les ukrainiens pourraient avoir récupéré l’entièreté de leur territoire)…

Bon, nous venons de survoler un scénario plutôt sombre de ce que pourrait être le monde en 2024, mais rien ne nous empêche de voir les choses de manière un peu plus optimiste et pour cela, il suffit de faire preuve d’intelligence et de se demander qui se cache derrière les informations que nous avons, quelles sont leurs sources et qu’en disent les autres sources ? 

Voici notre nouveau mot d’ordre et en attendant, tenons bon la barre !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…

Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !

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