Devenir un « technicien » de l’objet…

Si je vous parle du traitement des matériaux, de leur recyclage et de leur réutilisation, pensez-vous qu’il s’agit véritablement d’un secteur d’avenir ?  

Et si je vous disais que c’était vraiment le cas..

Nous ne parlons pas ici d’un secteur dans lequel vous pourrez retrouver un emploi de salarié (et encore, nous pouvons envisager aussi le meilleur), mais plutôt d’un secteur dans lequel vous pourriez innover, générer de la richesse et pourquoi pas vous aussi embaucher du monde. 

Regardez ce que nous avons autour de nous….

Nous croulons littéralement sous les déchets. Nous nous jetons à la tête de l’électroménager, des meubles, des CD, des DVD ou des livres dont nous ne voulons plus. Depuis plusieurs années maintenant, le secteur de la seconde main s’est fortement recentré sur le hardware informatique. Et ce, nous le devons bien entendu au développement constant de la dématérialisation des produits et des services. La valeur de l’objet de collection semble même s’effacer progressivement avec une nouvelle génération pour laquelle la propriété n’a plus véritablement de raison d’être, mais par contre ce qui est important c’est d’y avoir accès.

Rendez-vous dans une déchetterie (parc à conteneurs) et vous vous rendrez compte de ce que nous jetons. Nous avons partout des ressources gâchées, complètement inexploitées et qui ne demandent qu’une seule chose…votre créativité !

Stool
Un tabouret adaptable à toutes les tailles et à tous les goûts, composé de déchets plastiques et cartons non recyclables…

Développer votre créativité…

Bon, entendons-nous bien…

Dans les sept secteurs que nous développons dans cette section – S’adapter au XXI°siècle – beaucoup font appel à votre créativité et à votre initiative personnelle. Ce qui veut aussi dire que dans de nombreux cas, je vous convie à aiguiser vos compétences et à les exploiter directement plutôt que de les consacrer à la recherche d’un emploi. Même si cela ne veut pas dire non plus que vous ne pourrez pas exercer vos capacités créatives chez un employeur potentiel.

Tout d’abord, il faut apprendre à entretenir sa créativité !

Malheureusement pour nous, nous vivons dans un monde dans lequel notre créativité s’est retrouvée écrasée par nos parents, puis ensuite par le système scolaire, puis par notre entourage et enfin par la manière dont nous avons choisi de vivre.

Lorsque j’étais adolescent et que je racontais à mon entourage ce que je voulais entreprendre dans l’avenir, on me rabrouait. C’est une erreur fondamentale

Vivez, créez, rêvez même… 

Être réaliste oui, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas rêver !

Vous pouvez être conscient par exemple que cette belle planète sur laquelle nous vivons devient une véritable poubelle. Vous pouvez être aussi conscient que si vous ne vous engagez pas personnellement à faire quelque chose pour freiner le système toxique dans lequel nous vivons, nous allons devoir faire face à une extinction de masse importante. Le sixième de notre histoire apparemment…

De même que vous pouvez être conscient que certains déchets plastiques ne se recyclent pas et que vous vous devez de trouver une manière de les récolter, les exploiter et de les partager (avec ou sans compensations financières).

Que puis-je faire avec cela ?

Chaque fois que j’ai entre les mains un objet à jeter, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce que je pourrais faire avec dans le cadre d’une activité commerciale et/ou artistique. 

Si les idées ne surgissent pas tout de suite, je persiste parfois pendant plusieurs jours à regarder cet objet, jusqu’au moment où j’ai obtenu une idée. C’est une première étape pour développer sa créativité. Cela doit devenir un réflexe automatique. Lorsque vous voyez un vieux meuble (ou n’importe quelle ressource) jeté sur un trottoir, posez-vous la question…

Que puis-je faire avec ça ?

Ensuite, lorsque vous aurez votre idée, demandez-vous comment vous pouvez faire pour vendre cette idée ?

Peut-être cette expérience vous donnera l’occasion de créer votre portfolio et d’aller postuler dans des entreprises qui font appel à des gens qui sont capables de remettre en état des objets abîmés. Certaines chaînes de magasin spécialisées dans la réparation d’objets se développent partout en Europe. Elles deviendront extrêmement populaires dans bien d’autres pays ou la réparation et la restauration est une véritable seconde nature pour une majorité d’individus. 

Tout un nouveau secteur est en train de se mettre en place aujourd’hui sur le marché de la récupération et de la transformation. Encore une fois – nous ne le répèterons jamais assez – nous croulons sous le poids d’objets qui sont destinés à être détruits.

Pourquoi donc ne pas en faire quelque chose d’utile et d’intéressant ? 


Quel avenir pour l’objet ?

La dématérialisation du monde est enclenchée et elle ne s’arrêtera pas !

Cela concerne non seulement les produits et les services mais cela concerne aussi l’habitat dans sa notion globale. Cet habitat va de plus en plus être minimaliste, car de plus en plus susceptible d’être partagé avec d’autres via des plateformes comme AirBnB. Par définition, moins vous avez d’objets de valeur dans votre habitation, plus vous serez apte à le laisser à disposition d’autres personnes. Inversement, vous ne laisserez pas à des personnes inconnues votre appartement dans lequel vous affichez clairement un tableau de Pablo Picasso. D’autre part, le pouvoir d’achat pour une population laborieuse est progressivement en train de s’effriter et cela ne s’arrêtera, malheureusement pas non plus.

Voici donc les trois chemins spécifiques qui se profilent

Tout d’abord comme nous venons de le voir, nos lieux de vie vont être de plus en plus partagés. Donc ce qui veut dire aussi que cette clientèle qui n’avait auparavant pas d’autre choix que d’aller dans un hôtel, va être de plus en plus tentée de louer temporairement des lieux dans lesquels elle sera plus à l’aise. N’oublions pas non plus, la notion d’expérience client… Plus elle est riche pour lui, plus l’expérience sera populaire, donc rentable.

D’autre part, lorsque vous êtes un habitué de ce type de location, vous pouvez vous apercevoir que souvent, les propriétaires et loueurs professionnels composent ces intérieurs particuliers avec des objets dépareillés – alors qu’il ne faudrait à ceux-ci qu’une uniformité pour améliorer l’expérience de l’utilisateur.

Il s’offre donc à nous dans ce cas-ci deux voies :

La première consisterait en un service censé uniformiser des éléments disparates déjà existants in situ, et la seconde serait de constituer une collection d’éléments disparates ré-uniformisés capables d’êtres appropriés par un propriétaire potentiellement susceptible de mettre son bien en location sur Airbnb.

A partir de cela, les meilleurs scénarios peuvent être envisagés, notamment celui dans lequel l’expérience client soit poussée jusqu’à la possibilité d’acheter les éléments mis en exposition dans le lieu de la location. Avec ou sans marge pour le loueur. Avec ou sans marges pour AirBnB (ce qui pourrait être un nouveau secteur d’activité pour cette entreprise américaine).

Le deuxième chemin qui s’offre à nous est de réparer, transformer ou améliorer des objets dans le but de les revendre dans une optique de seconde main. Ce qui signifie que ces objets seront vendus avec des marges faibles à une clientèle possédant un pouvoir d’achat limité.

En bref, on récupère dans un souci économique et écologique !

Il faudra donc dans ce cas créer ou se réapproprier un ou plusieurs circuits déjà existants (commerces physiques ou plateformes internet). Ce chemin implique que techniquement, il faudra faire preuve d’une montagne d’imagination, ne serait-ce que pour diminuer les coûts des réparations et des transformations (voir même maximiser le coût des acquisitions) pour pouvoir distribuer vos produits.

Entendons-nous donc…

La philosophie dans laquelle nous nous engageons ici consiste à considérer que nous avons assez de produits matériels sur la planète et qu’il n’est plus nécessaire d’en produire des neufs (un nouveau fauteuil par exemple). Notre but étant d’adapter au XXI° siècle des objets produits auparavant. En d’autres mots, nous avons trop produit, nous avons trop d’objets, nous ne devons donc plus produire plus et mettre à jour (updater) ce que nous avons aujourd’hui (voir à ce propos l’article sur l’artisanat technologique). 

Plus qu’un simple travail de réparation ou de transformation, il s’agit avant tout d’un exercice intellectuel qui nous entraîne à réfléchir sur le monde et surtout sur ce que nous pouvons lui apporter.


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Prêts pour la suite ?

Enfin, nous arrivons à notre troisième chemin…

Ce troisième chemin consiste en la capacité d’acquérir des objets venant de tout les horizons et de les harmoniser pour en faire une ligne absolument exceptionnelle. Il ne s’agit pas ici de créer une ligne de luxe (et encore, si l’envie vous en dit, pourquoi-pas), mais plutôt de vous réapproprier des objets venant de nombreux horizons et de les réorienter pour une clientèle spécifique et demandeuse de vos produits et surtout qui apprécie votre style et votre goût.   

Si nous voulons résumer ces trois chemins, nous pouvons dire que dans le premier cas, nous misons sur le développement des plateformes (et de leurs nombreuses possibilités). Dans le second cas, nous nous réapproprions l’objet physique pour le démocratiser. Dans le troisième cas, nous l’élevons au rang d’objet de luxe, voire même au rang d’œuvre d’art

Ce sont trois manières d’agir, mais qui puisent toutes leur philosophie dans le même esprit !

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