Il est clair que l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis n’est pas de nature à apaiser le monde…

Annexion du Groenland, du canal de Panama, du Canada et même de la bande de Gaza. Et on peut encore ajouter à la liste les sanctions financières contre les alliés des Etats-Unis si nécessaires, voire même les redéfinitions de certaines frontières mondiales historiques… On peut dire que la méthode Trump est loin d’être une véritable méthode réfléchie et qu’elle est même en passe de semer le trouble à travers le monde !

L’enjeu du pétrole…

L’Ukraine, on le sait, se trouve en ce début d’année 2025, dans une impasse difficile. L’arrivée de Trump au pouvoir – malheureusement pour un second mandat – est tout aussi déplorable, mais surtout ce « come back » rebat sérieusement les cartes des enjeux géopolitiques mondiaux !

L’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche a surtout changé les choses sur le fait que seulement deux individus  – si puissants qu’ils soient, il ne s’agit là ni plus ni moins que de deux deux individus qui ont de très forts penchants pour des voies dictatoriales – vont négocier notre propre destin européen :

Trump et Poutine !

Sauf que notre continent est avant tout notre continent et que d’un côté, Trump a beau faire en sorte qu’il n’en a rien à faire de celui-ci, puisque sa nation et la nôtre sont divisées par un océan (et non le moindre), mais néanmoins il ne peut pas non plus mettre la question ukrainienne complètement sur le côté. D’autant plus qu’il y a derrière des arguments de poids qui devraient cruellement satisfaire des individus qui ne jurent que par leur compte en banque.

Le pétrole et le gaz liquéfié américain – on ne peut pas, d’un point de vue européen s’en plaindre – viennent de gagner leurs galons dans le bras de fer qui nous oppose à la Russie…

Pour la petite histoire…

Pendant des décennies – trois exactement – les tentatives de rapprochement de l’Occident avec la Russie n’ont cessé de se faire. Sauf que c’était sans compter sur un Vladimir Poutine qui ne veut pas grand chose d’autre que l’instabilité mondiale.

L’un des ces rapprochement était par ailleurs ce que la Russie avait à offrir de mieux (sans avoir à offrir grand chose d’autre) :

À savoir des énergies fossiles telles que le gaz et le pétrole. Les pays européens et surtout ceux de l’Union Européenne sont tombées dans un piège qu’ils ont très largement failli regretter, car une fois que Poutine voulait se faire entendre, le monde n’avait d’autre choix que de se plier à ses désidératas, car les sanctions ne pouvaient pas attendre (certains pays, notamment la Géorgie ou la Moldavie en ont fait très largement les frais) :

En d’autres termes, ce que Poutine veut, Dieu le veut aussi !

Mais le problème n’est pas là, car on aurait bien, malgré tout, pû croire que de confier notre destin énergétique à des individus aussi instables que les dirigeants russes auraient pu nous donner certaines leçons sur notre dépendance à des énergies – dont nous avons cruellement besoin en Europe de l’Ouest, certes, puisque nous n’en avons quasiment pas (d’autant plus que nous ne sommes pas encore prêts pour une économie qui s’appuierait à 100% sur des énergies renouvelables) – mais c’était une grave erreur…

Les Etats-Unis et le Canada, mais aussi notre propre potentiel interne on fait en sorte que nous puissions très largement subvenir à nos besoins énergétiques, même si les USA nous ont forcés à en payer le prix fort parce que de toute façon nous n’en avions pas le choix !

Oui mais voilà, Trump arrive au pouvoir à la Maison Blanche et les cartes sont très largement rebattues…

Trump pour le meilleur ? Non… souvent pour le pire !

En ce qui concerne la question ukrainienne certaines choses peuvent très franchement choquer :

La première consiste avant tout dans le fait que le conflit qui se déroule en Ukraine actuellement est avant tout européen…

Hors deux acteurs – seulement – veulent pouvoir avoir le monopole des négociations sur une prétendue fin du conflit et ceux-ci ne sont autre que les Etats-Unis et… la Russie. C’est pour dire comment l’Union Européenne compte à leurs yeux !

Le second point et non le moindre se situe dans les critères de négociation, ou si vous préférez, dans les différents points qui pourraient mener à un cesser le feu (attention, nous ne parlons pas ici d’une paix durable sur un long terme) qui consiste entre autre à revenir d’un point de vue européen sur le boycott des énergies fossiles venant de Russie :

Alors là on nage dans l’apogée de la bêtise !

Nous avons été victime d’un chantage complètement ouvert de la part des russes – au point tel que l’inflation a grimpé en 2022 (après l’invasion illégale de l’Ukraine) à une allure que nous n’avions plus connu depuis de nombreuses années et c’est sans compter sur l’explosion de la dette publique qui en a suivi –  alors qu’ils envahissaient illégalement l’Ukraine et qu’ils enfreignent toutes les loies humaines auxquelles nous avions souscrits, y compris celles qui concernaient le traité de Genève (nous parlons bien ici de ce qui s’apparente à des crimes contre l’humanité). Aujourd’hui certains appellent dans ce prétendu package des négociations éventuelles pour un traité de paix en Ukraine, à une reprise des partenariats sur les énergies fossiles entre les européens et les russes ?

Ici, on nage catégoriquement dans le surréalisme car Poutine et ses successeurs, dans le futur, n’en resteront pas là, bien au contraire ! 

Si un accord de paix est trouvé en Ukraine, dans trois ans (2028) la Russie sera complètement réarmée et disposera d’une force de frappe militaire qui pourra s’étendre à toute l’Union Européenne. 

En d’autres termes, remettre en question notre destin énergétique dans les circonstances actuelles – avec des sbires comme Poutine ou encore comme Trump – est irresponsable et franchement complètement stupide !

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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