Il a permis à l’économie de ne pas sombrer pendant plus d’un an, il nous a fait découvrir qu’il est possible de travailler dans de bien meilleures conditions et de revoir les fondements mêmes de la seconde révolution industrielle. Il contribue très largement à lutter contre les émissions de CO2, mais malgré tout les patrons s’en méfient comme de la peste…
Depuis que nous avons repris une vie normale, il faut bien avouer que le sujet divise les uns et les autres. Beaucoup adorent le télétravail, d’autres préfèrent se retrouver au bureau et discuter autour de cette fameuse machine à café, tandis que ceux qui ne peuvent pas se le permettre jalousent ceux qui le peuvent.
Que dire de ces patrons qui préfèrent très largement voir leur personnel, bien en chair et en os, affalés sur leurs bureaux ?
Manque de créativité ? Foutaises !
Mais qu’est ce qu’ils ont donc ces patrons a vouloir avoir absolument tout le monde autour d’eux ?
Ne cherchons pas midi à quatorze heure, ils payent leurs employés et ils veulent être certains que cet argent est rentabilisé au maximum. Soyons honnête, la réaction est logique, mais néanmoins un peu archaïque et on pourrait même dire que cela fait un peu vieille école…
Le problème – du moins vu comme cela – résiderait donc dans la confiance dans la productivité, ce qui signifie que si cette même productivité était prouvée en direct, les patrons seraient moins méfiants. C’est un peu simple, mais pourtant, tout démontre qu’un contexte de travail numérique ultra sophistiqué pourrait être la solution. On sait désormais que les réunions sont tout aussi efficaces en ligne qu’en présentiel. Mais entre les réunions, que fait t-on ?
Seule la réalisation d’une tâche déterminée atteste ou prouve, le rendement d’un employé. Autrement dit, s’il n’y pas de tâche précise à accomplir, et bien c’est le flou absolu.
Le système idéal serait donc un monitoring permanent, mais seulement voilà, question éthique cela pose quand même pas mal de problèmes car personne n’aime la politique de Big Brother…
En fait, la solution à cette problématique pourrait être sur notre nez et elle concerne deux visions très différentes de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle, celle de Meta et celle d’Apple…
Deux visions, deux écoles…
On a tendance à considérer le métavers comme une révolution, mais nous devrions aborder les choses sous un autre angle car la révolution est déjà derrière-nous et nous ne sommes jamais qu’au début de ce qu’elle va générer. La véritable révolution, c’est le développement de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle. Le métavers de Meta n’est jamais qu’une idée concrète (ou abstraite selon les points de vues) issue de cette révolution.
Bien que plusieurs entreprises développent leurs propres produits, les visions respectives d’Apple et de Meta vont probablement s’imposer comme écoles de pensée et inspirer les autres :
Apple propose désormais son Vision Pro, qui permet d’utiliser toutes les fonctions de ses produits phares en réalité augmentée (et en RV), agrandies avec une définition rarement atteinte jusqu’ici… 23 millions de pixels. Cela veut dire qu’avec une telle définition (et les choses ne feront qu’augmenter) l’interaction avec d’autres individus est presque la même que dans la réalité. Cela veut dire aussi qu’Apple est probablement, en ce moment, en train de se positionner comme un des principaux leaders sur le marché du télétravail alors que jusqu’ici, l’entreprise était plutôt à la traîne, tout comme dans le domaine de l’intelligence artificielle par ailleurs. N’oublions pas qu’Apple n’a pas souvent inventé, mais sa vocation c’est avant tout de reprendre des choses qui existent et de les faire mieux que autres.
Apple est probablement l’entreprise qui va faire basculer le monde dans le télétravail. Maintenant, la question à se poser est celle de l’investissement pour ce type de technologie, car son casque de RA (et de RV) est plutôt coûteux. On peut en effet se demander quel employeur pourra sortir 3.500 dollars pour équiper chacun de ses employés travaillant à domicile avec ce type de technologie (encore que la firme vend ses ordinateurs à des milliers d’entreprises à prix fort). Mais trois choses pourraient faire pencher la balance :
La première et la plus logique, c’est la démocratisation financière qui suit le lancement d’un nouveau produit, ainsi que la déclinaison de celui-ci en plusieurs versions et en cela, Apple est très fort. La seconde est relative au coût du maintien et d’achat de locaux pour l’entrepreneur. Des locaux, cela coûte en effet très cher et il se pourrait très bien qu’à l’avenir une journée en présentiel se passe dans des espaces loués par une entreprise pour une seule journée, juste histoire de souder l’équipe. En d’autres termes l’effet séminaire pourrait donc devenir clairement la norme.
Enfin Apple nous prépare une surprise depuis bien longtemps et cette surprise pourrait être très largement plus démocratique que son casque…
Des lunettes et puis l’enseignement dans tout ça ?
Apple pourrait dans un second temps lancer sur le marché des lunettes de réalité augmentée, qui on s’en doute, seraient largement moins chères. De plus, cerise sur le gâteau, Apple viendrait marcher sur les plates bandes de son concurrent Meta, qui est quant à lui déjà sur le terrain en partenariat avec RayBan. N’oublions pas non plus que dans l’ADN de l’entreprise on n’hésite jamais à tuer un produit pour en imposer un autre et que Steve Jobs, lui-même, a tué son iPod pour imposer l’iPhone. Le casque de Tim Cook n’est peut-être jamais qu’un laboratoire censé préparer le terrain à la véritable révolution du télétravail.
Mark Zuckerberg de son côté s’est exprimé sur la sortie du Vision Pro de son concurrent et son discours était d’ailleurs plutôt pertinent :
Dans sa vidéo de lancement, tous les personnages que l’on y voit sont assis, ce qui rappelle aussi l’attitude que l’on a au bureau. On peut travailler debout quelques minutes pour se dégourdir les jambes, mais en général on est assis et Zuckerberg a abondé dans ce sens en mettant l’accent sur le fait que dans son métavers à lui, les gens (ou plutôt leurs Avatars) étaient quant à eux actifs. Il a de ce fait raison et quelques hypothèses pourraient bien surgir par rapport à cette affirmation dans les prochaines semaines. Notamment, celle qui consisterait dans une vision d’Apple qui serait consacrée au cols blancs et de celle de Meta qui serait dans un contexte professionnel, consacrée aux seuls cols bleus restants ou aux jeunes ingénieurs et techniciens ultra branchés – ceux qui rêvent de travailler dans un univers virtuel qui tient plus de Disneyland que de la vie réelle – et au divertissement.
C’est possible, d’autant plus que l’Oculus Quest que l’entreprise propose, est vendu jusqu’à sept fois moins cher que celui de son concurrent (il y a néanmoins plusieurs versions).
Nous aurions donc deux grandes écoles de pensée en formation…
Les deux vont inévitablement avoir un impact sur la société dans le futur, mais ce qui est certain, c’est que nous ne pourrons pas échapper à un monde régit par le télétravail, ne serait-ce que par le fait que la plupart d’entre-nous y trouvent plus d’intérêts que d’inconvénients.
Qu’en est-il par ailleurs de la télé-école ?
Aller à l’école est pour beaucoup d’enfants une véritable corvée, une source de stress permanente, mais ce stress vaut aussi pour des parents qui doivent organiser leurs vies en fonction des impératifs scolaires. Imaginez votre vie le matin, sans devoir courir déposer vos enfants à l’école, qu’une à deux fois par semaine. Mieux encore, imaginez ce que pourrait être votre vie sans bouchons sur les routes des vacances et dans les aéroports ?
Nous avons vécu cela pendant presque deux ans, et maintenant…
C’était bien ?
Bon…
Mais ce n’est pas tout, car une époque formidable c’est aussi un site Web et des centaines de réflexions qui traitent des problématiques de notre monde et c’est aussi…
Un bureau de rédaction, d’illustration et un service de sponsoring !
Ah oui, au fait, nous sommes aussi sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et nous avons aussi un groupe sur Facebook sur lequel nous pouvons discuter de toutes les problématiques qui se posent à nous, donc on vous y attend car nous avons besoin de vous !
