Non, non ce n’est pas nous (encore et encore une fois) !

Le 21 juillet dernier, Guillaume Poupard, le patron de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information français (Anssi) pointait du doigt plusieures cyberattaques menées par le groupe chinois APT 31. Ce n’est pas la première fois qu’un tel groupe s’attaque aux institutions occidentales, mais le problème réside plutôt dans le fait​ que ce groupe de hackers est directement lié au… gouvernement communiste chinois

Une agressivité facile à comprendre…

Nous savons aujourd’hui que les chinois ont un mode opératoire (en termes de relations internationales) un peu plus particulier que le nôtre​ et que certaines choses ont parfois – en termes de compréhension – tendance à nous échapper. On commence doucement à s’y habituer, mais la méthode employée consiste à cibler un pays avec des cyberattaques pour voler des données afin de permettre au gouvernement de Pékin, ou à des entreprises publiques et privées de se positionner – sur le plan international – à différents niveaux par rapport à leurs homologues occidentaux. Et souvent, la réponse de Pékin consiste à dire… Non, non, non, ce n’est pas nous !

Or avec le temps, nos services de renseignement commencent à connaître​ de plus en plus les liens qu’entretiennent ces groupes de pirates avec l’administration chinoise (ou russe). Aussi, aujourd’hui lorsqu’un groupe comme APT 31 agit contre les institutions des pays occidentaux, on peut (presque) associer la manœuvre aux autorités officielles du pays. 

La guerre ? Ah non pas ça !

Le fait est que personne (en dehors de Donald Trump) ne veut une guerre avec Pékin, donc nous sommes bien obligés de jouer la carte de la diplomatie. Au-delà du problème de savoir combien de temps cela va durer, on peut aussi se demander ce que le gouvernement chinois cherche. Les raisons de ces attaques, nous les connaissons, nous venons de le voir plus haut, mais dans leur globalité, quels sont les plans de la Chine ?

C’est une question qui me poursuit depuis longtemps et je scrute tous les jours chaque indice qui peut m’aider à trouver une réponse à cette question. Certes, devenir la première puissance au monde, nous savons que c’est clairement l’intention des dirigeants chinois, mais jusqu’où sont-ils prêts à aller ?

Trois scénarios, pour le moindre et pour le pire…

Dans le but de comprendre, j’ai cerné trois scénarios possibles… 

L’un d’eux – le pire – va peut-être vous sembler être légèrement tiré par les cheveux, mais il est néanmoins possible. 

Le premier scénario que je vous propose, le plus raisonnable, serait que la Chine veuille envahir le monde économiquement (surtout l’occident et pour l’instant c’est loin d’être le cas), en proposant des produits et des services équivalents aux nôtres. En gros la démarche serait – dans la logique économique – juste donc acceptable pour tout le monde. Tout compte fait, nous aurons toujours le choix d’acheter un produit chinois ou pas.

Le deuxième scénario que je vous propose – moins sympathique celui-ci – est celui dans lequel le gouvernement chinois pourrait engloutir nos données pour construire des IA (ou d’autres outils) dans le but de nous déstabiliser politiquement (et bien entendu économiquement). L’attaque récente contre les institutions françaises, dont nous parlions plus haut, démontre malheureusement que nous en sommes déjà arrivé à ce stade.  

Enfin, le troisième scénario (le plus risqué) serait celui dans lequel le gouvernement communiste chinois avait montré patte blanche depuis une trentaine d’années, en ce qui concerne l’idéologie communiste elle-même. Pour le dire autrement, elle aurait caché les ambitions de conquête du monde qui est inscrite dans l’ADN même de l’idéologie communiste depuis sa création : la fameuse internationale. L’invasion serait alors totale, y compris culturellement. Autant dire que c’est de très loin, la pire chose qui pourrait nous arriver, à nous qui aimons tellement notre liberté. 

Et maintenant, que dois-je faire ?

Pour le moment – sauf preuve du contraire – nous pouvons nous rassurer sur l’éventualité que le gouvernement chinois ne rêve pas d’une éventuelle colonisation militaire du monde. Elle doit être plus préoccupée par le fait d’arriver avant les américains en termes de conquête spatiale, que par l’invasion de la terre. En revanche, il ne fait aucun doute qu’en ce qui concerne les deux autres scénarios, nous sommes clairement le nez dedans. Il s’agit donc de déterminer les limites possibles à atteindre et nous devons nous attendre au pire. Intrusion dans des élections ? C’est déjà fait ! Déstabilisation de commissions d’enquêtes ? C’est déjà fait ! Attaques contre des agences de renseignements et d’espionnage ? C’est déjà fait ! 

A quoi devons-nous encore nous attendre pour demain ?

Une solution très simple finalement…

La Chine communiste n’a jamais caché ses ambitions impérialistes. Si nous voulons éviter de nous faire absorber par ce monstre qu’il nous est extrêmement difficile de comprendre​ – tant l’écart culturel est énorme – il nous faut avant tout penser en termes occidental. Union Européenne comme Etats-Unis d’Amérique sont trop petits que pour faire cavalier seul contre un adversaire de cette taille. Nous devons donc unir nos forces (en Occident) afin de résister à une potentielle invasion économique et une incursion politique venant de Chine. 

Mais avant toutes choses, ce que nous pouvons faire dès à présent, c’est de faire le choix de refuser des produits et des services numériques chinois. Plus la Chine collectera nos données, plus elle développera des outils puissants qui pourraient lui permettre de nous déstabiliser.

Chacun en fera ce qu’il veut, mais il me semble qu’il est grand temps d’y penser avant que le loup n’arrive dans la bergerie…  

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