Chaque innovation qui provoque un très fort enthousiasme pour un nouveau secteur économique finit toujours par générer une bulle qui va tôt ou tard exploser !
En ce qui concerne l’informatique et le monde numérique, c’est d’autant plus le cas et à chaque fois nous assistons à un scénario identique :
Des dizaines (voir des centaines) d’acteurs se ruent sur le nouveau secteur technologique en vogue et ensuite les plus faibles disparaissent après l’explosion de la bulle. La suite, nous la connaissons, il ne reste finalement que ceux qui sont les plus musclés, sauf parfois dans certaines circonstances car à ce propos, on peut se rappeler du petit Microsoft qui a dépassé, très largement à l’époque, le poids lourd IBM, ou encore Google qui a pris les devants sur ce même Microsoft …
L’histoire se répète !
L’histoire, va inévitablement se reproduire avec les technologies montantes qui vont diriger le futur :
L’Intelligence Artificielle générale (IAG) et tous les supports qui lui permettront d’interagir avec l’ humain, le robot humanoïde, le drone, la fusion nucléaire (et par extension, tout ce qui peut produire de l’énergie, voire même en minimiser sa consommation), l’informatique quantique, le transport spatial (et l’exploitation minière extra terrestre) et bien entendu les véhicules autonomes…
Ces bulles qui se forment sur le marché sont quelque part logiques et il ne faut pas en avoir peur, mais il faut avant tout pouvoir les anticiper. Elles sont aussi et surtout humaines car que ce soit les créateurs d’entreprises, les ingénieurs qui sont capables de concrétiser les nouvelles idées ou bien encore les investisseurs, tous poursuivent un but commun. Ce dernier consiste à saisir une nouvelle opportunité pour s’enrichir ou dans des cas moindres pour changer le monde. Dans les cas de Pat Haggerty (Texas Instrument), de Bill Gates et de Steve Jobs, le fait de changer le monde était plus important que tout le reste, et plus particulièrement pour ce dernier qui était issu d’une contre culture hippie qui faisait, par principe, abstraction de toutes possessions.
Les interfaces graphiques qui ont été développées dans les années 80 par Jobs et par Gates ont aussi propulsé un marché de l’informatique nouveau dans lequel beaucoup se sont lancés et même si certains géants du domaine ont peut-être survécu, ils y ont laissé quelques plumes et c’est d’ailleurs le cas d’IBM…
Les nouveaux acteurs arrivent, mais qui va rester debout ?
D’abord l’informatique, puis l’informatique personnelle, puis la bulle Internet des fameux « .com », les moteurs de recherches, ensuite la téléphonie mobile…
A chaque fois les appelés sont nombreux mais ceux qui survivent sont plus rares et il n’y a aucun doute sur le fait que le véhicule autonome n’échappe pas à la règle :
Quatre secteurs technologiques sont actuellement en passe d’être sujets à la formation de bulles qui pourraient exploser à n’importe quel moment. Le marché des drones, celui des robots humanoïdes capables de reproduire les même gestes qu’un humain peut faire et celui des intelligences artificielles qui feront tout pour nous servir du mieux possible (elles s’appellent aujourd’hui ChatGPT, Claude, Llama, Gemini, Microsoft Copilot, xAI ou encore Apple Intelligence)…
Quel rapport entre l’IA et le véhicule autonome ?
Et bien, ce sont probablement ces IA qui vont piloter les futures voitures autonomes dont nous serons les passagers demain et il paraît clair que même si des nouveaux acteurs arrivaient sur le marché, on pourrait toujours retrouver les plus grands en tête de liste :
Reste à savoir maintenant qui va sortir gagnant de cette aventure…
Alors que Uber avait, il y a moins d’une décennie, décidé d’abandonner la fabrication de véhicules en interne, on retrouve aujourd’hui l’entreprise en pôle position sur un marché en pleine expansion, car sa plateforme est aujourd’hui utilisée dans la plupart des villes où se déploient ces véhicules autonomes (principalement américaines). Fidèle à son ADN, Uber a décidé de se substituer aux constructeurs et aux services de voiturage (tel qu’il l’a fait avec les taxis traditionnels) et ses récentes associations avec ces mêmes services place l’entreprise un cran au-dessus des autres. Il devance très largement par ailleurs ses rares concurrents comme Lyft…
Les GAFAMS, nouveaux concurrents des constructeurs automobiles ?
Il y a encore moins de vingt ans d’ici, alors que l’idée même de véhicule autonome était de la science-fiction, on aurait encore pû croire que les seules entreprises étant capables de faire fleurir des flottes de véhicules sans conducteur, étaient des acteurs majeurs (existants) du domaine. Entendons par là, les compagnies de Taxi, ou bien encore les constructeurs automobiles, mais aussi les compagnies d’assurances et de leasing et forcément les banques qui se situent en amont de celles-ci, ou bien encore les loueurs de véhicules tels que Avis ou Europcar. Mais les choses sont aujourd’hui très clairement différentes car non seulement ces entreprises sont confrontées à de nouveaux arrivants – surtout sur le marché des véhicules électriques – mais en plus elles doivent faire face à une nouvelle concurrence qui vient aussi des entreprises technologiques :
Ainsi, même si Microsoft reste un peu en arrière et que Apple a jeté l’éponge sur son coûteux projet d’Apple Car, les associations ou les rachats avec de jeunes acteurs du secteur ne sont pas à négliger. Par ailleurs, la filiale d’Alphabet (la maison mère de Google) Waymo, est déjà bien implantée sur le marché dans plusieurs villes américaines (approximativement 250.000 courses payantes par semaine). Notons que l’entreprise opère tant avec des partenariats avec d’autres constructeurs qu’avec le développement de ses propres véhicules. Ce que fait d’ailleurs Zoox, une filiale d’ Amazon qui projette à terme de produire en interne plusieurs milliers de véhicules par an…
Tesla, avec le retour à la barre d’Elon Musk, semble malgré tout être à la traîne mais pourrait bien avec ses avancées technologiques développées depuis de nombreuses années leur embrayer le pas en se positionnant comme un des poids lourds qui va dominer le marché dans le futur. Il paraît néanmoins – vu les circonstances actuelles qui ont suivies son court séjour dans la sphère MAGA – que les autres constructeurs vont prendre un peu d’avance, du moins pour l’instant. Tout ceci est sans compter sur des entreprises technologiques bien implantées comme les coréens LG et Samsung qui lorgnent déjà sur le domaine des véhicules autonomes, électriques et habitables.
Wayve, May Mobility ou encore Volkswagen et c’est sans compter sur les chinois Huawei, BYD ou Geely qui viennent s’ajouter à une longue liste de prétendants à la construction des réseaux de taxis autonomes, sont aussi de la partie. Certains produisant les véhicules en interne, d’autres un utilisant des véhicules qu’ils ne produisent pas eux même. Ces réseaux privilégient deux voies distinctes qui sonnent le glas la fin du véhicule pour particulier et d’autre part qui visent à la transformation des services de covoiturages.
Pour savoir qui seront les gagnants, il va falloir miser sur ceux qui auront les reins les plus solides financièrement, mais sur ceux aussi qui auront des datas centers et les IA les plus performantes. Eux survivront, quant aux autres ils se feront avaler ou plus simplement, disparaîtront. N’oublions pas qu’aujourd’hui l’automobile est devenue un outil technologique davantage qu’un moyen de mobilité…
C’était bien ?
Bon…
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