Nouvelle douche froide, Poutine gagne une fois de plus les élections américaines !

Et bien cette fois, nous y sommes, il revient en grandes pompes et dans quelques semaines, il va reprendre la main sur la maison blanche…

Il est inutile de se demander comment un criminel, un misogyne ou encore un personnage qui est en lien avec la mafia russe depuis les années 80, puisse à nouveau être réélu président de la plus grande puissance économique du monde. De même qu’il serait complètement inutile de savoir pourquoi un personnage, raciste tel que lui, devient à nouveau président de la nation la plus multiculturelle au monde. 

Le plus important est de remettre ce second mandat dans le contexte actuel : 

Le Donald Trump de 2016, n’a en fait pas changé, il est même d’ailleurs plus fidèle que jamais à lui-même, mais le monde qu’il va – n’ayons pas peur des mots – diriger en 2025 est quant à lui très différent de ce qu’il a été par le passé…

Un monde différent…

Trois choses différencient fondamentalement la décennie 2010 de celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui :

La géopolitique mondiale, l’ampleur des divisions internes au sein même des pays (souvent alimentées par les extrêmes en politique) et les enjeux technologiques majeurs qui vont faire de cinq nations des puissances qui vont déterminer le futur de l’humanité :

L’Occident, l’Orient (ou ce qui caractérise le monde musulman), la Chine (et ses satellites), l’Inde et la Russie… 

Ces années qui ont vu Donald Trump arriver au pouvoir, bien que très sérieusement perturbées par des vagues d’attentats terroristes islamistes, étaient par rapport à la décennie 2020, plutôt calmes par rapport à ce qu’il s’est passé depuis presque cinq ans :  

Rappelez-vous, la pandémie, les campagnes de vaccination, l’inflation qui a explosée après la reprise, puis la crise énergétique et enfin aujourd’hui, nous sommes en face de la nécessité absolue de nous réarmer, merci à Vladimir Poutine et à Donald Trump pour cela. Pire encore, ce même Donald Trump revient au pouvoir et menace à nouveau les institutions qui représentent nos valeurs occidentales, quitte à les brader à n’importe quel prix…

On peut très clairement le dire, la première partie de cette décennie ne nous aura rien épargné et la seconde, avec ce nouveau président au pouvoir – ne nous leurrons pas, ses décisions pèsent sur la planète toute entière – ne nous promet pas des années faciles et pour cause les divisions vont à nouveau revenir à la surface, notamment au sein même des Nations Unies !

La division, une arme extrêmement utile et favorable à la Russie…

Partout dans le monde, les divisions sont légions. Elles font même partie de la nature humaine. Ces divisions qui séparent les peuples ont toujours été, dans l’histoire, un élément très utile pour avantager ou pour préparer un conflit à venir. C’est d’ailleurs ce que la Russie fait depuis un peu plus d’un siècle :

Le communisme soviétique jouait assez subtilement sur les distorsions qui pouvaient exister entre les différentes classes sociales, parfois très fortes. Son terrain de jeu a été par ailleurs très fécond dans les pays dans lesquels l’emprise coloniale était encore très présente, notamment en Afrique et en Asie. 

Les cartes ont bien entendu changé de mains aujourd’hui, mais la Russie perpétue les méthodes qu’elle a utilisées pendant la période soviétique, cependant beaucoup plus subtilement et on pourrait même dire que les procédés sont parfois même vicieux ou pervers. 

Cette fois la division atteint directement la nation américaine, qui est rognée petit à petit par l’extrême droite. Du côté européen, c’est la même chose mais sur deux aspects différents :

L’extrême gauche tente de se détacher des institutions comme l’OTAN, le FMI, la Banque Mondiale ou encore l’OCDE, pour ne citer que celles-ci (en gros, tout ce qui caractérise l’Occident). D’un autre côté, ce sont les extrêmes droites qui font tout pour déstabiliser l’Union Européenne (rappelons l’épisode du Brexit). Ce qui arrangerait bien Vladimir Poutine qui juge que son pays n’a pas de frontières et pourrait annexer à nouveau les territoires conquis par Staline (voir beaucoup plus) !

Il est désormais très clair que nous sommes, au sein de l’Union Européenne, prisés – en tant que troisième nation économique au monde – et surtout convoités par la Russie qui est, rappelons-le, un nain économique. Peut être avons nous là, les bases des accords qui se sont faits entre la Chine et son vassal russe et pourquoi pas entre la Russie et un certain… Donald Trump ?

Toujours est-t-il que le climat continental européen ambiant pourrait se résumer aujourd’hui à soit nous sommes pro-européens (UE), soit nous sommes pro-russes !

Nous avons manifestement un ennemi et ce dernier est loin de nous vouloir du bien…

Et les USA dans tout cela ?

Les divisions existent aussi et surtout aux Etats-Unis – bien que Trump prétende à un rassemblement national (encore une référence) autour des valeurs américaines – et il est clair que l’Amérique est aujourd’hui divisée sur de nombreux points et parmi ceux-ci, on peut bien entendu compter sur les valeurs traditionnelles liées à nos cultures judéo-chrétiennes ou… orthodoxes. Pour être plus précis, sur des valeurs qui sont intimement liées à celles de la Russie Blanche, dont Poutine est le digne héritier philosophique.

Nationalisme voire parfois racisme, souverainisme, autoritarisme, étatisme (certes dans une mesure moindre que ce que l’on pouvait trouver dans le bolchévisme), prêt à toutes les alliances, quitte à se retourner sur ses partenaires. Toutes ces valeurs – si du moins on peut les qualifier comme telles – sont en lien direct avec le régime de Vladimir Poutine et de ce que veut faire Donald Trump de l’Amérique (et ce que l’extrême droite européenne veut faire aussi). 

N’oublions pas non plus que Trump a lui-même mis au pas le parti Républicain américain, qui est loin d’être celui de Ronald Reagan. A part les extrémistes comme Ron De Santis, qui essaient de concurrencer le personnage avec les mêmes méthodes, on a du mal à y trouver des gens qui ont du bon sens comme on pouvait encore en trouver à l’époque de John McCain. 

Une question importante néanmoins demeure :

On commence à bien connaître le personnage de Trump et on pourrait être amené à se demander s’il ne va pas faire bouger les choses (institutionnellement) pour briguer un troisième mandat. Bien entendu, on pourrait évoquer son âge, mais le caractère de l’individu est tel qu’il en serait bien capable. Rappelons qu’il a placé ses pions à la cour suprême bien avant d’être condamné par la justice de New York et ce pour reprendre son poste de président.

Une fois de plus, on pourrait y déceler certaines similitudes avec les méthodes de son homologue russe et dans ce cas attention à la suite ! 

Sébastien Colson 

C’était bien ?

Bon…

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